La rue Sainte-Catherine, bucolique, commerçante et apaisante, avec ses jardinières de fleurs © Ville de Bayonne 

Commerce

Autre rive, autre shopping

Au bénéfice d'une piétonnisation relativement récente, certaines rues de Bayonne ont vu leur attractivité commerciale s'améliorer. La rue Sainte-Catherine est de celles-là, tout en ayant conservé son esprit de quartier, convivial, bucolique et artistique. Témoignages.

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De la créativité, elles en ont, ces jeunes commerçantes de la rue Sainte-Catherine. Fanny, de chez Mystic mama, spécialiste des pierres et de leurs vertus, Aurélie qui fabrique des vêtements pour enfants sous le nom Erreka ttipia, Eugénie qui tient le "street food" anglo-saxon Chez Blondie - un commerce pionnier de la rue, Audrey, fleuriste qui se fournit localement et vend des plantes "ayant le climat du Pays Basque dans l'ADN", et Zohra, qui tient "Lili et Sam", la boutique seconde main. Toutes ont une histoire qui ont abouti au choix de la rue Sainte-Catherine pour exercer leurs métiers. Zohra a commencé en vendant ses vêtements et ceux de ses enfants dans son garage à Briscous, suite à une tragédie familiale. Cela lui a plu, elle est commerçante dans l'esprit, souriante, joueuse, résiliente... et voyant que cela fonctionnait, elle a sauté le pas pour s'engager plus loin et s'installer dans cette rue, atypique et attachante. Elle vend du seconde main, mais aussi du neuf, dont des Kilim, qu'elle rapporte du Maroc, et quelques jolis bijoux. 

Verdure et cool attitude

Audrey, et son antre de verdure Maÿ Jardinerie, a suivi une formation d'horticultrice paysagiste. Elle a aménagé beaucoup de jardins en permaculture à l'étranger, avant de poser ses valises, il y a tout juste un an, rue Sainte-Catherine, où elle apprécie l'esprit street-art et artistique, une forme de cool attitude. Fanny s'est spécialisée en lithothérapie, la science des pierres bienfaisantes, il y a plusieurs années déjà. Elle a ouvert sa boutique dans la rue cet été, enjouée de travailler près de chez elle, alors qu'elle exerçait préalablement son métier dans les Landes. Ravie également de l'entraide qu'elle y trouve. "J'aime l'ambiance, les plantations faites par les habitants, la piétonisation...", exprime-t-elle. Plus loin, Aurélie la couturière abonde : "nous avons davantage de passage depuis la piétonisation de la rue, en 2017. Les choses se sont faites progressivement. L'installation d'une auberge de jeunesse avant l'été joue en ce sens."

Elles sont femmes, dynamiques et entreprenantes. Des commerçants ont investi la rue, eux aussi, comme Thibaud, le chef cuisinier de chez Relief, également tenancier du bar à vins éponyme et de l'épicerie fine, ou encore Gilbert le bouquiniste, un ancien de la rue, puis Daouda, l'époux d'Isabelle, qui tient avec elle un afro-shop...
Point d'enseigne nationale dans cette rue, mais de l'esprit d'initiative qui fait rimer shopping avec surprises.