Aurélie Laugel, créatrice de la marque Erreka Ttipia © Ville de Bayonne - Mathieu Prat 

Commerce

Erreka Ttipia : les petits ruisseaux font les couturières

"Il me semble, après ce deuxième confinement, que les gens se tournent davantage vers le local" affirme Aurélie Laugel, couturière et créatrice de la marque Erreka Ttipia.

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La jeune femme dresse ce constat à l’approche de Noël, en ayant poursuivi la vente de ses accessoires pour enfants sur les réseaux sociaux et grâce à l’application Klik & bil, le « Cliquez et emportez » des commerces bayonnais » mise en place par la Ville de Bayonne.

« Mon chiffre d’affaires a moins souffert cette fois-ci que lors du premier confinement, poursuit-elle. J’ai même plus de commandes maintenant qu’à la même époque en 2019. » Ses pièces les plus recherchées sont de jolis petits bavoirs à ajouter en finition d’une tenue, puis les sarouels, pyjamas et pantalons, qu’elle fabrique du 2 au 8 ans. Ces vêtements sont élastiques à la taille, ce qui permet aux enfants d’être plus vite autonomes, en évitant le souci des boutons à détacher. Ce sont aussi des vêtements qui durent : on peut les garder deux hivers, en retournant le bas des jambes et la ceinture, qui est large et élastique. »

Un atelier à Saint-Esprit

En 2016, la jeune créatrice s’est formée au métier de la couture auprès d’une association de Saint-Esprit qui a rejoint le Pays Basque intérieur. Son CAP en poche, s’est installée dans le quartier en ouvrant en 2018 un atelier rue Sainte-Catherine. Elle y donne aujourd'hui des cours pour adultes et enfants et y expose ses créations. Pourtant, rien ne prédestinait vraiment la jeune femme à devenir couturière. Elle a surtout suivi le fil d'une passion qu’elle entretient depuis plusieurs années. Car, à dix-huit ans, le bac en poche et prédisposée aux études, Aurélie s’est d’abord dirigée vers un cycle long pour devenir ingénieure en hydraulique. Elle était alors chargée de contrôler le lit des rivières pour en éviter les débordements. De cette formation reste un nom, celui de sa marque : « Erreka », le ruisseau en basque, auquel elle a ajouté «  Ttipia » pour petit. Perdure aussi une aptitude à la réflexion, orientée cette fois vers le commerce et le positionnement de sa marque : « j’ai choisi le segment de l’enfance pour m’amuser avec les tissus et les couleurs. C’est en effet un marché qui offre plus de latitude, car il est moins codifié que celui de l’adulte. » Aurélie fabrique donc des vêtements confortables, pratiques, colorés et qui durent… Et il se trouve que c’est aussi ce que recherhcent de nombreuses jeunes mamans.

 

Plus d’infos > facebook.com/errekattipia et trezam.fr (l’application « Klik bil », le « Cliquez et emportez » des commerces bayonnais)