UN BÂTIMENT ART DÉCO AU SERVICE DE LA PHOTOGRAPHIE

DIDAM, espace d'art contemporain

Lieu de découvertes photographiques, le Didam accueille chaque année cinq expositions d’artistes de renom et des projets de création contemporaine.

Programmation, horaires, tout ce qu'il faut savoir sur le Didam : didam.bayonne.fr

Un espace dédié à la création contemporaine : DIDAM

Nouveau lieu de vie culturelle ouvert en 2015, le DIDAM a trouvé son rythme de croisière au bord de l’Adour en proposant une programmation dédiée principalement à la photographie grand public. Depuis son ouverture, le lieu a accueilli les œuvres de photographes réputés : Carlos Saura, Lucien Clergue, Raymond Depardon, Yann Arthus-Bertrand, Liu Bolin, Nikos Aliagas… Le DIDAM propose également des expositions artistiques autour de thématiques patrimoniales (le fleuve, les frontons, les histoires croisées du Pays Basque et du Québec, les fortifications, la frontière) ou de sujets de société comme la France rurale ou la place des femmes dans la création artistique.

Le DIDAM est désormais un espace installé dans le territoire artistique local, tissant des partenariats durables avec les acteurs locaux et les institutions culturelles régionales et transfrontalières, et bénéficiant d’un public d’habitués qui s’étoffe au gré des nouveaux projets.

DIDAM où l’histoire d’un lieu

L’inscription maritime est une commande de la Ville de Bayonne aux architectes Louis et Benjamin Gomez. La Ville a acquis les terrains de la place Sainte-Ursule au milieu des années 1920 auprès de la chambre de commerce, dans le but d’y édifier l’inscription maritime, la Bourse du travail et la Maison du marin.

L’édifice, construit en 1933 par les frères Louis et Benjamin Gomez, à la demande de la Ville de Bayonne, se présente comme un manifeste du courant Art déco : avec son élégante façade sobre et symétrique, son bâtiment à deux niveaux, sa toiture plate, son porche reposant sur des colonnes cannelées, encadré de deux ailes, et formant dans sa partie haute une terrasse dont le garde-corps fait office de fronton.

L’ensemble d’une grande rigueur est égayé par les éléments de décoration.
Sur le fronton, les armoiries de Bayonne et sa devise “Nunquam polluta” sont encadrées par des avirons et des cordages symbolisant le rôle prépondérant de la navigation et des activités portuaires à Bayonne.
Sur les deux ailes, deux monstres marins à têtes de poissons et des anneaux d’amarrage symbolisent encore les activités portuaires.

La remarquable porte en fer forgé est habillée d’une ancre, d’algues, pieuvre, crustacés et mouettes sur un coucher de soleil renvoyant au monde maritime et fluvial.
Les lettres IM entrelacées sont également visibles sur les balcons en fer forgé.

La fonction du bâtiment est ainsi sans cesse rappelée dans sa décoration, dans une similitude avec le bâtiment des douanes et ponts-et-chaussées des Allées Marines (réalisé en 1938).

L’INSCRIPTION MARITIME

Mise en place dès la fin du XVIIe siècle par des ordonnances de Louis XIV, inspirées par le Ministre Jean-Baptiste Colbert, cette administration recense tous ceux qui se livrent à la navigation ou à la pêche. Le commissaire de l’inscription maritime a pour mission de tenir les registres des gens et des bâtiments de mer. C'était aussi et surtout une fonction de " sécurité sociale" pour le marin.

Louis et Benjamin Gomez, l’architecture néo-basque

Bayonnais, Louis et Benjamin Gomez ont été, un demi-siècle durant, des architectes particulièrement actifs sur la côte basque : de 1905 pour Louis jusqu’aux années 1950 pour Benjamin. Par leurs nombreuses réalisations, ils ont marqué le territoire de façon décisive en même temps qu’ils ont contribué à forger la forte image de la station balnéaire d’Hossegor, au sud des Landes, dont ils ont dessiné quelques-unes des premières villas, parfois en association avec leur confrère Henri Godbarge, ainsi que les premiers équipements.

L’œuvre des deux frères s’exerce sur des programmes de nature et de taille très variées : villas, bâtiments administratifs, magasins, monuments funéraires… Elle comporte quelques-uns des meilleurs exemples du régionalisme néo-basque, des créations où, du fait de la personnalité de Benjamin, la décoration et le mobilier jouent un rôle prépondérant. Leurs réalisations sont en effet conçues comme un tout où se conjuguent et se confortent architecture, décor et ameublement. Leur réputation régionale est largement due à la personnalité du cadet à la fois architecte, décorateur, créateur de mobilier et ensemblier.

Les deux frères développent une architecture qui milite pour la cause régionaliste mais en s’inscrivant dans l’air du temps, qu’il soit Art déco, d’inspiration espagnole ou davantage moderniste.

L’emblématique architecture Gomez du quartier Saint-Esprit

Au-delà du bâtiment emblématique de l’Inscription maritime, les frères Gomez ont fortement marqué de leur empreinte le quartier Saint-Esprit par des réalisations toujours très soignées.

Le quai Bergeret en particulier, toujours en bord d’Adour propose une enfilade de belles villas de style Art déco ou régionaliste : villas jumelles “Maloued”, “Lous Tilloles”, “les Mouettes” donnent à la rue une belle unité architecturale.
La plus emblématique de ces réalisations est la villa “Malaye”, construite par Benjamin Gomez pour lui-même. Citons également l’immeuble d’habitation à loyer modéré “Abal todi”, sur le boulevard Alsace-Lorraine. Avec cette construction, les frères Gomez prouvent par l’exemple la possible universalité du style néo-basque, susceptible de s’appliquer autant à un immeuble de logement social qu’à une villa d’un riche commanditaire.

 

     La photographie est l’art de montrer de combien d’instants éphémères la vie est faite. "

    Marcel Proust, À la recherche du temps perdu

    POURQUOI DIDAM ?

    La Communauté d'agglomération Pays Basque a délégué à la Ville de Bayonne en 2014 les espaces de l’ancienne Direction Inter Départementale des Affaires Maritimes (DIDAM) pour y proposer des expositions d’art contemporain. L’activité a changé, le nom est resté.