SALUBRITÉ PUBLIQUE

Combattre les animaux nuisibles

La Ville de Bayonne veille à la salubrité publique, notamment la lutte contre les animaux nuisibles comme les rongeurs, les insectes ou les chats errants.

Les rongeurs : dératisation deux fois par an

Deux fois par an, la Ville de Bayonne confie à un prestataire une campagne de dératisation dans l’ensemble du réseau d’assainissement et des espaces verts communaux. En parallèle, une distribution de raticide aux Bayonnais est réalisée.

En ce qui concerne le parc privé, chaque représentant de copropriétaires doit mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour assurer la destruction et l’éloignement de ces rongeurs comme stipulé dans l’article 119 du Règlement Sanitaire Départemental.

Les insectes : une veille permanente

Nos logements offrent potentiellement le gîte et le couvert à d’invisibles mais indésirables locataires. Voici comment détecter les premiers signes de leur présence et éviter leur prolifération.

Plusieurs espèces de moustiques sont présentes sur la ville de Bayonne, notamment le moustique tigre.

Les moustiques tigres

La présence de l’aedes albopictus dit "moustique tigre" dans le département des Pyrénées-Atlantiques nécessite un renforcement des actions de destruction de ses gîtes larvaires qui passe par une action collective où nous sommes tous concernés.

Ce moustique est un insecte particulièrement nuisible. Il prolifère rapidement et s’implante durablement : son rayon de vol est au maximum d’une centaine de mètres et la femelle pique au lever et au coucher du soleil. C’est également un vecteur de transmission de la dengue, du chikungunya et de zika.

Le moustique tigre pond sur un support sec, contrairement à ses cousins qui pondent directement dans l’eau. Dès que ses œufs sont recouverts d’eau, ils se développent en quelques jours (environ une semaine) pour devenir des adultes. Il recherche des sites qui reproduisent son milieu d’origine : plantes retenant de l’eau des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est (souche de bambou, broméliacées ou trous d’arbres). Il a ainsi colonisé toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels ainsi que des éléments du bâti disponibles en milieu urbain (vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots…).

Comment les reconnaître ?

Il est plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro. Il se distingue des autres moustiques par sa coloration noire et blanche.

Voici quelques conseils pour éviter la prolifération de cette espèce dans votre environnement :

  • Supprimer tout ce qui permet la stagnation des eaux pluviales ou d’écoulement,
  • Supprimer tout réceptacle permettant la stagnation des eaux pluviales comme les mares, les seaux, les objets et matériels divers…
  • Vider régulièrement les coupelles sous les balconnières et pots de fleurs, supprimer les dépôts de matériels abandonnés sur des terrains vagues,
  • Remplir les soucoupes des pots de fleurs avec du sable,
  • Couvrir ou installer des grillages à mailles très fines à l’entrée des citernes et réceptacles d’eaux pluviales,
  • Introduire des prédateurs de larves de moustiques (poissons rouges…) dans les bassins d’ornement et les mares.
  • S’informer sur le principe de lutte anti-vectorielle (La lutte antivectorielle utilise des outils et techniques différents selon ses objectifs et le groupe de vecteurs ciblés).

À partir de mars, les premiers nids apparaissent (cycle de vie du frelon asiatique). Il est important qu’un nid soit détruit avant que les reines ne quittent le nid à la fin de l’été. Il doit donc être détruit avant octobre. Une fois les frelons partis, le nid n’est jamais réoccupé.

En cas de présence d’un nid, ne procédez pas vous-même à la destruction des nids.

Contactez le service hygiène et sécurité de la Ville de Bayonne pour informer de la présence active du nid. Après constatation par le référent de la commune, une entreprise que vous mandatez se chargera de procéder à la destruction du nid. Vous retournerez au service une copie de la facture acquittée par vos soins ainsi qu’un relevé d’identité bancaire afin que la Ville procéde au remboursement de l’intervention jusqu’à 100 € ou 200 € si l’intervention a nécessité l’usage d’une nacelle. Concernant la présence de nid sur le domaine public, l’intervention sera traitée directement par les services de la Ville de Bayonne.

Reconnaître les frelons asiatiques

Le frelon asiatique est plus petit que le frelon européen, avec des couleurs plus foncées hormis une bande jaune orangé sur l’abdomen. Son nid est sphérique en papier mâché, strié de beige et de brun, souvent situé dans de grands arbres, dans des bâtiments ouverts, des haies ou dans le creux d’une muraille. Il est érigé en mars-avril et abandonné en fin d’automne.

L’arrêté préfectoral du 16 août 2001 relatif à la lutte contre les termites indique que la ville de Bayonne est impactée par la présence de ces nuisibles.

Taches, fissures, trous dans les murs, constituent les symptômes annonciateurs de la présence de termites au sein de votre logement.

Malheureusement un traitement tardif peut conduire, dans le pire des scénarios, à la destruction des pièces de bois (colombages, poutres…), le tout pouvant entraîner des dégâts considérables sur le bâtiment.

En cas de bâtiment infesté

Le locataire ou le propriétaire d’un bâtiment est tenu de faire une déclaration en mairie. Si les termites ont colonisé les parties communes d’un immeuble, la déclaration incombe au syndicat des copropriétaires.

Que dit la loi sur cette problématique ?

La loi n° 99-471 du 8 juin 1999 a été votée pour protéger les futurs acquéreurs de biens immobiliers contre les insectes xylophages, dont fait partie le termite. Dans cette loi, deux choses importantes sont à retenir. La première oblige les propriétaires, syndics de copropriété ou encore occupants d’un bâtiment à déclarer à la mairie la présence de termites sur son sol en cas d’infestation. La seconde chose concerne la vente d’un bien immobilier. Le propriétaire qui souhaite vendre son bien devra fournir un document appelé “état parasitaire” datant de moins de six mois qui attestent de la non-présence d’insectes xylophages au sein de son logement.

L’augmentation des déplacements internationaux, la réutilisation d’objets et vêtements d’occasion insuffisamment nettoyés et surtout la méconnaissance des traitements adaptés sont les causes majeures de prolifération de ce nuisible.

La propreté d’un lieu ne garantit pas la protection contre la prolifération de ces nuisibles. Si les punaises de lit ne volent pas, elles peuvent néanmoins migrer vers d’autres pièces ou logements adjacents. Des objets infestés d’insectes peuvent être involontairement déposés dans les locaux communs et propager l’invasion à l’ensemble du bâtiment.

Les punaises de lit se nourrissent la nuit de sang exclusivement humain. Elles sont attirées par la chaleur, les odeurs, le gaz carbonique (CO2) dégagés par le corps. Très prolifiques, elles peuvent pondre de 200 à

500 œufs en moins d’un an. Elles vivent à l’abri de la lumière, principalement dans les chambres à coucher: matelas, fissures des murs et du mobilier, cadres de lit.

Comment prévenir leur apparition ?

  • Éviter les pièces encombrées
  • Éviter de rapporter des objets mis au rebut et d’utiliser des d’objets et vêtements d’occasion insuffisamment nettoyés. Inspectez-les avant de les acheter
  • Soyez vigilant lorsque vous vous déplacez et inspectez vos bagages et leur contenu à votre retour
  • Effectuer un nettoyage régulier (aspirateur) des matelas et sommiers, tapis, moquettes…
  • Éviter de déplacer des objets dans les locaux communs
  • Faites du rangement et calfeutrez les fissures de votre logement

Comment s’en débarrasser ?

Les services de la Ville de Bayonne ne sont pas compétents pour ce type d’intervention. Seul un professionnel qualifié de la désinsectisation sera efficace. L’opération sera à votre charge ou celle de votre propriétaire.

Les chenilles processionnaires du pin

A partir du mois de janvier, les chenilles processionnaires du pin entament une descente en procession pour s'enterrer et accomplir leur cycle de reproduction. Sur l'espace public, la Ville adopte une lutte biologique contre cette espèce invasive.

La chenille processionnaire du pin est un insecte de la famille des lépidoptères connue pour les risques sanitaires qu’elle cause tant aux humains qu’aux animaux domestiques. Elle parasite les conifères comme le pin ou le cèdre, en les défoliant de façon très prononcée.

Pour réduire au maximum les populations sur le domaine public, la Ville de Bayonne s’appuie sur le cycle de vie de la chenille.

Du papillon à la chenille

Le cycle de vie du Processionnaire du pin est annuel. Des variations peuvent être observées selon les conditions climatiques d’une année donnée mais les éléments suivants peuvent vous permettre de repérer des foyers :

  • Avril à juin : les papillons sortent de terre, où ils ont terminé leur développement. Les accouplements ont lieu. La femelle va ensuite pondre par paquets de 150 à 320 formant un manchon gris argenté recouvert d'écaillessur les rameaux ou les aiguilles de pin ;
  • Septembre à décembre : il existe plusieurs stades larvaires. Les chenilles éclosent et commencent à se nourrir d'aiguilles de pin. Elles tissent des prénids qui peuvent passer inaperçus : une touffe d’aiguille qui jaunit est la première manifestation de leur présence. Dès que la zone autour de leur abri n'offre plus assez de nourriture, les chenilles émigrent plus haut dans l'arbre et reforment un nouveau nid. Puis, elles construisent un abri en soie sur la branche d'un pin. Elles passent l'hiver dans cet abri, et ne sortent que la nuit pour entretenir leur nid et se nourrir ;
  • Janvier à mars : les chenilles sortent du cocon et se dirigent vers le sol. Les chenilles, brunes avec des taches orangées, se tiennent les unes aux autres et se déplacent en longue file. Les processions peuvent se déplacer jusqu'à 40 m avant de trouver un endroit où s’enfouir dans le sol. Dans le sol, les processionnaires tissent des cocons individuels et se transforment en chrysalides qui deviendront des papillons.

    Les actions de la Ville

    À chaque saison son mode d’intervention ! S’adaptant au cycle de vie de l’insecte, le service des Espaces Verts de Bayonne déploie plusieurs techniques de lutte.

    • Lutte mécanique : le personnel municipal intervient en coupant les cocons jusqu’au mois de février dans les secteurs très fréquentés. 
    • Méthode biologique : de septembre à décembre, la Ville procède à la pulvérisation, sur le pin, d’une bactérie qui s’attaque aux chenilles. L’objectif est de détruire les chenilles déjà installées dans les pins, avant leur installation dans leur abri hivernal.
    • Sacs sur les troncs : en période de procession, des pièges avec des sacs entourant les arbres capturent leschenilles urticantes avant qu’elles atteignent le sol.
    • Pièges à phéromones : installés au printemps, ils émettent des phéromones qui perturbent les accouplements qui se déroulent généralement à partir de la mi-juin.
    • Nichoirs : le service des Espaces Verts a installé quarante-cinq nids à mésanges. Véritable prédateur de la chenille processionnaire, cet oiseau peut manger jusqu’à 500 chenilles par jour. Des refuges à chauve-souris, qui mangent les papillons, sont également installés.

    Malgré toutes ces actions, l'élimination de la chenille ne peut être définitive. Les interventions dans l’espace public sont renouvelées chaque année.

    Particuliers : n’agissez pas seuls

    Si vous repérez des larves, des cocons ou processions de chenilles, ne prenez pas de risques inutiles. La processionnaire du pin est un insecte extrêmement urticant. À moins d’être pourvu en équipement de protection et outils de lutte adéquats, la manipulation des chenilles et de leurs cocons peut présenter des risques sévères (de la démangeaison à de graves allergies). Les professionnels agréés sont nombreux : ils sauront vous proposer la solution la mieux adaptée à votre situation.

    À savoir, l’installation de nids à mésanges dans votre jardin peut être une solution biologique très efficace contre la processionnaire du pin. Ce prédateur naturel peut jouer un rôle très important.

    Les chats errants : stérilisation régulière

    L’abandon de chats est la raison principale de la prolifération de ces animaux qui reviennent à l’état semi-sauvage. Ces chats errants font l’objet d’un suivi par la Ville de Bayonne en collaboration avec les associations de protection animale. Le contrôle de la population passe par leur capture et leur stérilisation. Le code rural impose aux collectivités de relâcher les chats stérilisés sur leur lieu de capture.

    Interdiction de nourrir les animaux errants ou sauvages

    Il est interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics et voies privées pour y attirer les animaux errants ou sauvages (Article 120 du règlement sanitaire départemental).