Intza Altura lors d'une séance d'entraînement © Ville de Bayonne - Mathieu Prat 

Sport

Le collectif est sa force

À 23 ans, Intza est l'une des figures de l'Entente Côte Basque, ce regroupement de handballeuses de haut niveau fondé il y a trois ans grâce à l'adhésion des trois clubs de Bayonne, Anglet et Biarritz. Sa force, elle la tire du groupe et d'une hargne commune pour aller "chercher la gagne".

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Intza a commencé très jeune à jouer au hand, à six ans précisément. À cet âge-là, elle avait déjà expérimenté le rugby, sous l'influence paternelle, et le judo. Mais sa mère souhaitait un sport plus doux pour sa fille. Ayant elle-même joué au handball et au basket, elle la projetait dans une pratique collective. Devant aussi composer avec un caractère kinesthésique, qui appréciait déjà d'aller au contact, elle lui proposa le hand. "C'est au gymnase Robert-Cailloux, pieds nus car la séance était improvisée, que j'ai touché mon premier ballon, se souvient Intza." Une sensation plutôt agréable qui ne l'a jamais quittée.

À l'Aviron Bayonnais omnisports, elle a fait ses premiers pas, réalisé ses premiers exploits, avant de rejoindre l'Entente Côte Basque au moment de sa création en 2019 ; un projet mené de longue date visant à regrouper les meilleures joueuses du Pays Basque. Entraînée par Mickaël Moreno, l'équipe évolue en Nationale 1 et compte deux joueuses professionnelles, ainsi qu'une troisième à mi-temps.

Une union

Intza s'épanouit dans cette équipe. "Nous sommes une vraie bande de potes, une famille, confie-t-elle. La bonne entente tient au fait que nous poursuivons le même objectif d'aller chercher la gagne le week-end. Et même s'il y a des caractères plus forts que d'autres dans le groupe, aucun ne domine. Il n'y a pas de méchantes, pas de mesquinerie." En s'exprimant ainsi sur son équipe, Intza prouve une fois de plus que certes l'union fait la force, mais aussi que cette force n'est pas qu'une addition de bonnes joueuses motivées par la victoire. Il y a aussi cette propension à galvaniser les énergies. "Nous ne sommes d'ailleurs pas les meilleures de la poule techniquement, ni les plus grandes, mais notre hargne, notre fierté font la différence."

Une éducation

Quand on lui demande d'où lui vient cette propension à contribuer au groupe et à se fondre dans son unité, Intza pense à sa famille. "Je suis issue d'une fratrie de trois filles, ce qui induit un certain sens du partage. Et le sport collectif a toujours compté à la maison : mon père était joueur à l'Aviron Bayonnais, je l'ai longtemps vu évoluer dans ce milieu. J'ai moi-même toujours été en lien avec des groupes : de musique quand je faisais partie de Trikititxak, qui rassemblait des jeunes musiciens de Villefranque, où je jouais du pandéro, mais aussi de danse basque avec la compagnie Leinua, au sein de laquelle j'ai dansé jusqu'à 16 ans." Le groupe est un moteur. Intza le prouve, il l'est d'autant qu'elle a su y trouver sa place, en tant que base arrière. L'Entente est actuellement troisième de sa poule, dans le haut du tableau donc et ne risque pas de rétrograder. Elle deviendra club à part entière dès le début de saison prochaine, avec l'objectif de monter en D2.