Catherine Montois, trésorière de La Vigilante, est aussi entraîneuse des jeunes filles de 6 à 8 ans © Mathieu Prat 

Sport

Gymnaste dans l'esprit

Cela fait 34 ans que Catherine Montois est bénévole à La Vigilante, qu'elle y encadre les jeunes gymnastes, et vingt ans qu'elle siège au bureau. À 72 ans, c'est aussi là qu'elle entretient la bonne forme de ses neurones, en donnant de son savoir-faire et au contact des autres.

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"Je préfère nettement entraîner les enfants le mercredi matin que de participer à un repas de séniors, avec des gens de ma génération. Cela me maintient jeune, et le fait de manipuler des chiffres en tant que trésorière, me fait travailler les neurones ! Et, ma sœur, qui entraîne les cadettes, comme moi, pense la même chose !". À 72 ans, Catherine Montois n'est pas gymnaste elle-même, elle ne l'a jamais été bien qu'elle sache depuis toujours faire le grand écart et qu'elle s'adonne au yoga. Elle a pris le chemin des salles de gym en suivant ses enfants dans les années 80. Elle commence à passer le relais maintenant, même si elle se trouve confronter à un manque flagrant de bénévoles - un manque commun à la plupart des associations. Heuresement, elle y trouve encore son compte et ne réalise sans doute pas tout à fait l'importance du parcours accompli, grâce à elle en partie, au sein du club.

Victime de son succès

Née en 1909, la Vigilante se consacre à l'entraînement des filles. "Historiquement, cela a toujours été le cas, car les compétitions de gym se font sur six agrés pour les garçons, tandis qu'ils se limitent à quatre pour les filles : le sol, les barres, la poutre et le saut, explique la dirigeante. Nous accueillons néanmoins les garçons jusqu'à leurs six ans, puis s'ils veulent poursuivre, nous les envoyons vers les Croisés de Saint-André." L'association connaît un aujourd'hui un succès tel qu'elle ne peut satisfaire toutes les demandes et se voit refuser quelque soixante solliciations chaque année. Ce na pas toujhjours été le cas. "En 2010, se souvient Catherine Montois, nous avons connu une chute d'adhésions vertigineuse pour tomber à 70, contre près de 400 aujourd'hui." C'est notamment grâce au soutien stratégique de Sport Pyrénées Emploi 64 qu'elle a pu remonter la pente. "Nous avons été encouragés à signer un Contrat d'Aide à l'Emploi avec une professionnelle, diplômée en gymnastique et trampoline : Céline Gaudillère. Elle a restrusturé le fonctionnement du club, mis en place de nouveaux horaires, créé la section Baby Gym, proposé des stages... Ensuite, nous avons pu embaucher une deuxième personne, ancienne gymnaste formée à l'encadrement, pour un contrat de 26 heures par semaine."

Pas seulement compétitrices

Toutes les filles ne font pas de compétition, la plupart sont ici pour une pratique de loisirs. Une soixantaine d'entre elles vont plus loin pour tenter de gagner des podiums. Deux gymnastes de 10 et 18 ans se sont récemment illustrées en Coupe fédérale élite et Trophée fédérale élite. En mai prochain, elles rejoindront les championnats des France individuels, qui se dérouleront à Chambéry.
Qu'elles soient plus ou moins douées, toutes les gymnastes ont l'occasion de montrer ce dont elles sont capables. Le club organise des challenges, et un gala en juin où il est question de dévoiler l'expertise des jeunes sportives aux familles en particulier. À cette occasion, catherine et sa sœur témoignent d'un autre savoir-faire : celui du couturières ! "En 34 ans, nous avons déjà rempli une quinzaine de caisses de costumes, commente-t-elle." De fil en aiguille, tous les talents sont ainsi exploités dans l'univers du bénévolat !