Alexandra Lux et sa planche de paddle © Jérémie Gabrien 

Sport

Le Pacifique à la force des bras

Alexandra Lux est directrice du centre aquatique des Hauts-de-Bayonne. Plus spectaculaire, elle fait aussi partie d'une équipe de sportives qui tente actuellement de relier Lima à Moorea sur une planche de paddle, pour une noble cause...

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Les six coéquipières ont débuté cet intrépide périple le 4 janvier. Baptisée "Cap Optimist", l'expédition a pour but, en reliant Lima au Pérou à Moorea en Polynésie française, de soutenir l’association Hope Team East qui accompagne les enfants souffrant d’un cancer.

Alexandra Lux, directrice du centre aquatique des Hauts-de-Bayonne, a certes l’habitude des bassins, mais c’est aussi une rameuse de l’extrême, championne du monde 2010 de sauvetage côtier. Pour ce nouveau défi, Alexandra Lux et cinq autres "super Waterwomen" se relaient sans interruption sur la planche pour parcourir près de 8 000 kilomètres à travers le Pacifique. Partenaire d’aventures de Stéphanie Barneix, coprésidente d’Hope Team East, la jeune femme âgée de 37 ans et maman d’une petite fille de 5 ans, s’est préparée physiquement et mentalement pour cette traversée inédite en paddle board. « Il n’est pas question de chrono mais juste de terminer notre aventure » précisait Alexandra Lux avant d’affronter l’océan, jour et nuit, à raison de deux relais quotidiens.

La jeune femme et ses coéquipières se donnent 90 jours pour atteindre les eaux chaudes de Moorea, mais la championne du monde espère secrètement y arriver en 80 jours… Volontaire, courageuse, altruiste, Alexandra Lux n’est pas novice en exploit. Elle avait suivi Stéphanie Barneix en 2009 dans son rêve de traverser l’Atlantique en paddle board via le Cap Horn.

Elle avait alors ramé près de 5 000 kilomètres en 54 jours. Les courageuses sportives avaient alors été suivies par le CERS (Centre européen de rééducation pour les sportifs) de Capbreton. La crainte d’Alexandra n’était pas tant l’effort physique mais plutôt le fait de ramer la nuit, laquelle dure dans le Pacifique sud douze heures à cette époque de l’année… « Sans visuel, on risque d’avoir le mal de mer » confiait la rameuse. Un comble pour cette championne au grand cœur !