Rémi Grossen (à droite), avec son frère Sébastien, au championnat du monde de judo de Krakovie en 2022 © Aviron Bayonnais judo 

Judokas de mère en fils

Un grand-père judoka, une mère judoka, un oncle ceinture noire... Difficile d'échapper à la culture du tatami dans la famille Grossen. Sous l'influence assumée de leurs ascendants, Rémi et Sébastien Grossen sont donc eux aussi judokas... de haut niveau puisqu'ils ont terminé troisième du Championnat du monde 2022, chacun dans leur catégorie respective.

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À 32 et 35 ans, ils sont aujourd'hui licenciés à l'Aviron Bayonnais - Rémi y anime en outre des entraînements. Initiés au judo à l'âge de cinq ans à La Roche-sur-Yon, ils dévoilent un parcours similaire, malgré leur trois ans et demi d'écart. "Nous nous défions continuellement, explique Rémi, et moi qui suis le cadet, j'ai marché dans les pas de mon frère, après ceux de notre mère qui nous a largement soutenu. Comme mon frère, j'ai fait Sport études dès la sixième, comme lui, je suis entré en Pôle espoir en troisième..." Plus tard, Sébastien a remporté le championnat de France junior, avant d'entrer à l'INEF, l'anti-chambre de l'INSEP, soit du sport de haut niveau.

La fusion par le sport

Sportifs au long cours, les deux garçons ont toujours été très proches, en vivant leur passion sans détour. Arrivés à Bayonne en 2021, ils ont pris leurs quartiers dans le dojo de l'Aviron Bayonnais, dont ils connaissaient l'entraîneur, un Rennais. "Nous nous sommes d'emblée retrouver entre copains, exprime Rémi. Nous nous entendons bien. Très vite, la participation aux Championnats du monde, selon le circuit proposé par la fédération aux plus de trente ans, s'est imposée à nous comme un défi..." Un premier défi couronné de succès puisque les deux frères en sont revenus médaillés de bronze, chacun dans leur catégorie de poids et âge respectif ! Cette double médaille a stimulé l'équipe des séniors de l'AB, qui s'est motivée pour une récidive en 2023. "Nous nous sommes donc mobilisés et avons cherché des sponsors pour nous rendre à Abou Dabi en novembre dernier. N'évoluant pas en Élite, les coûts du voyage restaient à notre charge, poursuit Rémi. Nous sommes très heureux d'y être allés, cela restera un bon souvenir même si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, avec un blessé juste avant le départ, mon frère qui a perdu son deuxième combat, Charles qui finit 7e et moi 9e."

Quant à la suite, l'aventure des Championnats du monde s'interrompra sur sa lancée, pour Rémi du moins et pour des raisons écologiques cette fois : "quand j'ai appris que les prochains championnats auraient lieu à Las Vegas, ayant déjà vécu le non sens écologique d'une ville comme Abou Dabi, je ne vais pas jouer la surenchère avec une autre ville construite au milieu du désert !" Pour 2024, il se pose en revanche la question des Championnats d'Europe qui auront lieu, eux, en Slovénie.