La procédure par procès-verbal commence par le défèrement avant la remise de la convocation.
Défèrement
Après une enquête préliminaire ou de flagrance menée par les services de police ou de gendarmerie, le procureur de la République est avisé.
Il peut décider de poursuivre le prévenu par la procédure de convocation par procès-verbal (CPPV).
La personne qui a été mise en garde à vue est déférée devant le procureur de la République.
Le procureur de la République lui notifie les faits qui lui sont reprochés.
Il l'informe de son droit de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées ou de se taire.
Il avise le prévenu de son droit à l’assistance d’un interprète s’il ne comprend pas le français.
Le prévenu peut être assisté par un avocat de son choix. Il peut également demander à être assisté par un avocat commis d’office.
L’avocat peut consulter immédiatement le dossier.
Si le prévenu n’a pas d’avocat, il peut consulter lui-même le dossier.
À savoir
Le défèrement d'un prévenu ne se déduit pas sur le temps de la garde à vue. À l'issue de la garde à vue, le défèrement doit avoir lieu le jour même.
Remise de la convocation
Le procureur de la République notifie au prévenu sa date de comparution devant le tribunal correctionnel.
Il remet au prévenu une copie du procès verbal de convocation.
La convocation par procès-verbal mentionne les mêmes éléments que la citation directe. Elle précise le lieu, l'heure et la date d'audience.
La date d'audience doit être comprise dans un délai minimum de 10 jours et maximum de 6 mois. Le prévenu peut renoncer au délai minimum de 10 jours en présence de son avocat.
Le procureur de la République informe le prévenu qu'il doit apporter à l'audience les justificatifs de revenu et avis d'imposition (ou de non-imposition). Ces éléments permettent d'éclairer le tribunal sur la situation financière, familiale et sociale du prévenu pour la fixation de la peine.
Le procureur de la République informe l'avocat choisi ou le bâtonnier si le prévenu demande à être assister par un avocat commis d'office, de la date et de l'heure de l'audience.
Si le prévenu a des ressources insuffisantes, il peut bénéficier de l'aide juridictionnelle.
La victime est avisée par tout moyen de la date et de l'heure de l'audience et de son droit à se constituer partie civile.
Le procureur de la République fait convoquer par tous moyens les éventuels témoins.