Président de La Loco depuis près de 25 ans, Didier Lasplacettes entretient un esprit «  rock  » © Ville de Bayonne 

Culture

Du garage à la casemate

Qu’il est loin le temps où Didier Lasplacettes grattait ses premiers accords de guitare électrique dans un garage à Tarnos avec ses potes.

Publié le

"Nous étions une dizaine de jeunes à répéter", se souvient le quinquagénaire autodidacte. À l’époque, pour le fan d’ACDC, Motörhead…, il n’y avait pas beaucoup de lieux pour exprimer son côté rock. "En 1987, on a créé l’association La Locomotive, en hommage au côté industriel de Tarnos. On était tous plein d’élan et on rêvait de scène." Didier et d’autres jeunes musiciens donnent leurs premiers concerts dans les bars du Petit Bayonne. En 2012, La Loco franchit l’Adour et s’installe à Bayonne, dans la casemate occupée par l’ASB. En 2016, elle prend la gérance du lieu et organise des concerts… épiques. "C’était rock ! La pluie s’invitait à l’intérieur. Le public se protégeait avec des parapluies et le matériel était à l’abri grâce aux parasols que l’on fixait au-dessus."

"On a toujours en tête les premiers garages. Et on continue modestement"

La casemate, baptisée Le Magnéto, un clin d’œil au super héros de l’univers Marvel, a accueilli plus de 450 groupes dont Les Hurlements de Léo mais aussi Richard Kolinka (batteur de Téléphone). Le 17 janvier dernier, Le Magnéto a rouvert après deux ans de travaux. "On a un vrai outil pro maintenant avec une jauge de 237 personnes, se réjouit Didier Lasplacettes. Pour chaque concert, il faut dix bénévoles et toujours cette bonne vieille dose d’huile de coude. C’est notre identité. On a toujours en tête les premiers garages et on continue modestement à soutenir les groupes en développement."

Désormais en co-présidence cette année avec une autre bénévole, Didier n’a pas encore trop de temps pour remonter sur scène. « Mais j’espère que ça se fera plus tard. » En attendant, il n’est jamais loin de l’estrade, aux manettes de la lumière à presque tous les concerts. "À La Loco, on est heureux de rendre la musique accessible à tous. On a plus de 400 adhérents dont 98 % pratiquent une activité au sein de l’asso," se félicite Didier Lasplacettes. Rock n’ roll is not dead.